mercredi 28 décembre 2011

Le problème du foncier sur le territoire des Alpes Maritimes devient très problématique


Le problème du foncier sur le territoire des Alpes Maritimes devient très problématique. On ne peux pas incriminer les paysans qui en fin de carrière ont rarement de bonnes retraites et doivent se séparer de leur capital dans les meilleures conditions. Rares sont également les propriétés qui seront reprises par les enfants, le métier ne séduit plus les jeunes générations et pourtant, l'agriculture vivrière sera certainement la clé de voute des années à venir.
Sur le territoire des Alpes Maritimes, l'agriculture ne produit plus que 2% de nos besoins alimentaires, depuis 1970, nous avons perdu 73% de notre surface agricole et des 10000 exploitations à cette époque nous atteignons difficilement 600 actuellement. La moyenne d'age des agriculteurs est de 58 ans, ce qui nous promet un avenir vivrier très dynamique sur le territoire.
Ne plus avoir d'agriculture de proximité dans une période où les couts énergétiques s'envolent est très problématique et digne d'un scénario à sensation forte pour les années à venir...

Stéphane et Valérie produisent des bœufs et des œufs en agriculture biologique (AB) depuis 5 ans comme fermier sur une petite ferme de moyenne montagne, dans l’arrière pays Grassois (06).
Les produits sont distribués en circuits courts, par l’intermédiaire de 5 amaps de la région (Grasse, Valbonne, Cannes...).
Parmi les terres cultivées, une parcelle de 7,5 ha appartenant à un propriétaire privé a été mise en vente fin 2006. Le couple est alors confronté à un prix de vente élevé, du à la très forte spéculation foncière de la zone où de nombreuses personnes cherchent à bâtir leur résidences secondaire loin des tracas et de la pollution de la côte d’azur.
Ils n’ont pas les moyens d’acheter cette parcelle, pourtant indispensables au système agronomique mis en place (autonomie en foin) et non pas l’intention d’en être propriétaire à tout prix.
La Safer locale, consciente de l’enjeu de maintenir et consolider une jeune exploitation agricole écologique, joue son rôle d’intermédiaire entre le cédant et la Foncière. Une promesse de vente est signée en septembre 2008.
Entre temps, Stéphane et Valérie se tournent vers leurs clients Amapiens, et organisent, avec Terre de liens une collecte d’épargne auprès des consommateurs, militants écologistes, et des citoyens engagés localement.
Près de 35.000 € de promesse d’apports ont déjà été réunis et l’accord avec la Safer nous laisse quelques temps pour réunir le complément.
Cette opération permettra à Stéphane et Valérie de poursuivre leurs activités, de continuer à livrer des dizaines de familles en viande de bœufs et en œufs bio, sans avoir eu à s’endetter inconsidérablement pour acheter directement cette parcelle. Ils conservent ainsi une partie de leurs propres moyens financiers pour consolider la ferme et diversifier les productions plutôt que de tout investir dans le foncier.

Vous pouvez aider des agriculteurs dans leur situation à travers la foncière Terre de liens qui achète du foncier agricole afin de préserver sa fonction. La foncière loue ensuite la terre à l'agriculteur qui se doit de la cultiver et de préférence en agriculture biologique ... Plus de renseignement : http://www.terredeliens.org/

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